mercredi 26 novembre 2008

Beneath ceaseless skies 3 et 4

Dans le 3 nous trouvons une nouvelle de Marie Brennan, narrant l'histoire d'un homme qui doit parler à la place du roi. Il est sa voix et ne peut exprimer que les désirs du roi et est dépossédé d'une parole personnelle. Dans le numéro 4 Sarah L Edwards nous fait suivre un chasseur de démon qui pourchasse un des derniers diables errants de par le monde. Cette nouvelle est assez convenue dans son déroulement mais dédouane avec un dénouement que l'on attend pas. Le point négatif étant sans doute l'absence de charisme des personnages.
Mais ces deux numéros sont dominés par la nouvelle sérialisée, "the Crystal stairs" de Charles Coleman Finlay et Rae Carson Finlay. Nous retrouvons un décor arabisant digne des mille et une nuits avec un sultan, des concubines s'échappant du harem, gardes morts vivants, un eunuque, et un insecte géant. Un récit trépidant dont on ne perd pas une miette.

mardi 25 novembre 2008

Mémoria de Laurent Genefort

Il est le meilleur tueur à gage des mondes de la Panstructure. Il offre ses services aux plus puissantes multimondiales. Mais il ne sait plus qui il est. Grâce à un artefact extra terrestre il peu changer de corps à volonté. Mais bien vite des crises de mémoire de plus en plus rapprochées le perturbe. Au point de le rendre plus négligent lors de ses missions. Peut être qu'il lui faut partir à la recherche de son identité et mettre fin la fuite sans fin qu'est son simulacre de vie.
On retrouve avec plaisir l'univers de la Panstructure. La planète Ramanouri, entre autre est une construction culturelle dont on se souviendra longtemps. On peut toutefois regretter que Laurent Gennefort n'est pas développé plus le coté ethno fiction pour les autres mondes présentés. Sur la planète Stribolg on se retrouve avec un génocide inspiré des évênements du Rwanda. On aurait bien aimé connaître les différences culturelles entre les Naskaris et les Daroussins et comment les instigateurs du génocide avaient pu monter les uns contre les autres. De même on peut regretter que les biosphères des différentes planètes n'aient pas été plus développée elles aussi. Mais c'est tout de même un bon roman.

lundi 24 novembre 2008

Du coté des éditeurs anglo saxons

Le trop rare Mark Geston publiera un nouveau roman "the books of the wars". Curieusement c'est l'éditeur Baen qui publiera cet auteur atypique. Baen qui jusque là se faisait remarquer surtout par de la SF miltaire ou pour des romans à idéologie libertarienne. On attendait pas la publication de ce précurseur du mouvement New Weird ici.
Quant à Del Rey ils reviennent à de meilleurs sentiments. Ils semblerait que pour 2009 Star Wars soit la seule licence publiée. Et ils nous prévoit pour le printemps prochain des romans de Charles Coleman Finlay, auteur dont les nouvelles ont été nominés pour plusieurs prix.

jeudi 20 novembre 2008

Dialogisme

Il y a quelque chose de fascinant avec ce nouveau genre qu'est la paranormal romance, c'est la manière dont la littérature dialogue avec les autres média. Au début des années 90 l'éditeur de jeux de rôle, White Wolf, crée la gamme du Monde des Ténèbres (Vampire, Loups Garous...). Tous les prémisses du genre en question sont là. L'intelligence de White Wolf est de ne pas inonder le marché avec des romans dérivés (il y en a eu quelques uns, mais finalement très peu). Ce qui laissait le champ libre à des auteurs qui voulaient développer ce genre d'univers. il y eu Tanya Huff, Jim Butcher, Laurel K Hamilton et ensuite beaucoup d'autres.
Entre temps la télévision diffusait Buffy. Là aussi ce fut une influence majeure.
Et puis il y eu dialogue avec la littérature jeunesse. Harry Potter fut une autre influence.
C'est là que l'on voit qu'il existe une véritable culture de l'imaginaire et que les média se nourrissent les uns des autres.

lundi 17 novembre 2008

Littérature des villes et littérature des champs

La SF et la fantasy sont en train de devenir des littératures urbaines. Quand j'étais ado dans ma petite ville de 5000 habitants on pouvait trouver en maison de la presse les Fleuve Noir anticipation, les Pocket, les J'ai lu, et même quelques Présence du Futur. Aujourd'hui le poche a déserté les maisons de la presse et beaucoup de titres qui paraissent en grand format ne sont pas repris en poche. On commence à trouver les Bragelonne dans certaines librairies indépendantes. Gros effort de la part d'un éditeur. Mais c'est parce qu'ils ont de gros chiffres de vente qu'ils peuvent se le permettre.
On imagine aisément qu'il est difficile de se procurer les dernières sorties lorsque l'on habite un village rural de la Creuse ou de la Lozère. La Sf et la fantasy sont donc des littératures de villes moyennes et de grandes villes. J'ai peur que ce ne soit le premier pas vers la boboisation du genre.

jeudi 13 novembre 2008

Coup de coeur : Aliette de Bodard

Aliette de Bodard est une auteur française qui a choisi de s'exprimer en anglais. Je l'ai découverte dans le webzine américain Deep Magic avec un texte d'inspiration indienne intitulé "the Triad gift". Elle montrait déjà avec ce texte une belle maîtrise de l'écriture. Elle a ensuite récidivé dans le même univers avec d'autres textes comme "kindred spirits" ou "the citadel of cobras". Mais elle a aussi écrit dans des univers d'inspiration chinoise ou azteque. Son propos est de créer des univers de fantasy inspiré de cultures non occidentales et elle y réussi très bien. On peut regretter qu'elle ai décidé de s'exprimer en anglais car il s'agit d'une voix intéressante de la fantasy mondiale.

jeudi 6 novembre 2008

La paranormal fantasy en France

Si ce genre connaît actuellement un bon accueil, on est en droit de se demander si des plumes françaises finiront par s'y illustrer. Et on est bien obligé de reconnaître que pour exploiter un décor français on ne peut pas écrire comme les américains. Faire s'entre croiser des créatures de diverses origines dans Paris ça ne passerait pas. Pour une bonne raison le poids de l'histoire. Les américains peuvent se permettre d'exploiter le décor des grandes mégalopoles car le melting pot et l'absence d'histoire permettent d'ancrer les choses dans le contemporains. Mais en France des directions peuvent être prises et j'en vois deux principalement :
- Les banlieues : ces quartiers sont peuplé par des populations diverses venant d'Europe, du Maghreb, d'Afrique sub Saharienne ou d'Asie. On peut imaginer que chaque communauté a amené avec elle sa magie, ses créatures mythiques. Des djinns peuvent très bien affronter des trafiquants de drogue, et des sorciers vaudous affronter des racketteurs. Le coté romance serait bien moins présent et un coté plus noir prendrait le dessus.
- Les villes portuaires : Pour une "bit lit" plus classique des villes comme Marseille, Nantes ou Bordeaux sont sans doute les décors rêvés. Ces villes ont en effet absorbé des générations d'immigrants et là le poids de l'histoire ne serait plus un handicap mais pourrait devenir un atout. En effet la riche histoire maritime de ses villes - celle de Marseille commence il y a deux mille ans- fait que de nombreux échanges ont eu lieu et qui chacun pourrait marquer la ville d'une certaine manière. Et que des traces magiques ainsi que des êtres fantastiques peuvent être l'écho rémanent de ses échanges anciens.