dimanche 31 janvier 2010

Le nom du futur est xéno

A partir de 1994 on voit apparaître de nombreux projets concernant la xénobiologie. L'artiste Wayne Barlowe publie un artbook concept intitulé Expedition dans lequel il nous présente en détail la faune de la planète Darwin IV. En bande dessiné Léo commence à publier Aldebaran tandis que de l'autre côté de l'Atlantique Matt Hogwarth publie lui aussi des comics indépendants sur des thèmes proches. En jeu de rôle on voit apparaître Blue Planet un jdr écologique qui permet d'incarner des colons terriens installé sur une planète archipel. En SF littéraire assez peu de choses paradoxalement. On a la série de nouvelles Tartarus par Eric Brown.
Les années 2000 continuent l'aventure. Neil Asher nous raconte la planète Splatterjay. Les projets de créations de mondes abondent dans le fandom. Commençant avec Furaha et Epona à la fin des années 90, ils se continuent dans le nouveau millenaire débutant avec Snaiad ou Sagan 4 (allez faire un tour sur Deviantart et tapez xenobiology en mot clé). Les projets d'artistes continuent à apparaître avec notamment Bryn Metheney et son artbook Morae River. Et les deux médias les plus populaires entrent dans la danse. Le jeu vidéo avec Spore qui propose aux joueurs de créer leur propre écosystème et de faire évoluer des formes de vie. Et le cinéma avec Avatar de James Cameron. La SF littéraire n'est pas en reste puisqu'outre Neil Asher déjà cité d'autres auteurs s'y mettent aussi : Tobias Buckhell, quelques textes d'Elisabeth Bear ou la série des Coyote d'Allen Steel (autant d'auteurs non traduits en France malheureusement).
Bref il y a une gestalt assez importante sur le sujet. Verra - t - on la naissance d'un véritable genre xénopunk dans quelques années ?

mardi 26 janvier 2010

Rencontre avec l'extraterrestre

En 1981 sort un film Alien qui présente l'extraterrestre comme une menace, un ennemi avec lequel on ne peut pas se comprendre. Dès lors il n'y a aucune alternative, c'est lui ou nous. C'est le début d'une nouvelle époque en SF. Les sous Alien se comptent par dizaine dans le cinéma de série Z. Si la SF littéraire résiste à la tendance pendant un temps, l'on va finir par voir débarquer dans les années 90 la Sf militariste ou les humains sont aux prises avec des extraterrestres incompréhensibles. Il est curieux que cette tendance qui nous présente ce qui est étranger comme un danger naisse dans les années 80. On ne peut pas ne pas voir la convergence entre la menace extraterrestre et la montée du racisme et des idéologie d'extrême droite en Europe, les politiques de restriction de l'immigration et de l'asile politique. Bien sûr avec le 11 septembre la SF militariste va se développer aux USA, notamment chez Baen.
Avec deux films sortis en 2009, District 9 et Avatar l'extra terrestre change de statut. Il passe de celui de bourreau à celui de victime. Pour une fois c'est l'humain qui a le mauvais rôle, en tout cas l'humain qui personnifie le système. Il y a toujours des individus qui résistent et qui viennent en aide à l'autre. Sommes nous en train de changer d'époque ? Il est trop tôt pour le dire. Mais ce qui est certain c'est que l'extraterrestre recommence à nous être présenté sous un jour positif. Comprendre la culture de l'autre devient plus important que la domination et l'impérialisme. En tous cas nous pouvons espérer qu'il s'agit du prélude à un renversement de tendance.

dimanche 10 janvier 2010

Un hétéroclite peut en cacher un autre

On parle souvent des hétéroclites en Sf française. Dans la plupart des cas on désigne par cette expression des auteurs qui mettent les pseudo sciences au même plan que les sciences exactes ou des auteurs qui introduisent une bonne dose d'ésotérisme dans leur science fiction. Il existe des auteurs populaires qui ont assumé leurs tendances hétéroclites comme Guieu ou Bessière et d'autre qui avancent masqués comme Dantec, Houellebecque ou Werber?
Mais il existe une autre forme d'hétéroclitisme. Il s'agit d'assumer une esthétique en puisant des éléments faits de bric et de broc. On citera Serge Brussolo qui a développé dans sa science fiction une esthétique de l'aberration et de l'aberrance. Il s'agit ici d'un hétérocltisme noble dont le but est de défendre des positions artistiques. Des auteurs qui utilisent la science fiction pour développer des obsessions ou un univers esthétique. Cette forme là donne aussi des auteurs anglo saxons comme Richard Calder ou Jeffrey Thomas.