mercredi 27 avril 2011

Les espoirs de l'imaginaire : Kevin Kiffer

Kevin Kiffer est un jeune auteur qui déjà publié des nouvelles dans des webzines comme Outremonde et Mots et Légendes. Mais laissons le nous en dire plus.

1 - Peux tu te présenter en quelques mots ?

Je m'appelle Kevin, j'ai 27 ans et je suis diplômé d'un Master d'Histoire de l'Antiquité depuis 2007. J'aime beaucoup le science-fiction, la Fantasy, ainsi que les polars et les thrillers. Je suis également accro au cinéma.

2 - Comment es tu venu à l'écriture ?

Par le fandom Starwars. Je suis tombé réellement amoureux de la saga en 1999 avec la sortie de l'Episode I et j'ai découvert la communauté française peu de temps après. En participant à un site aujourd'hui disparu, j'ai pu me frotter à la fanfiction sous toutes ses formes. Deux textes longs en sont sortis et sont toujours disponibles sur la toile (on peut trouver les liens sur [url=http://letempsdestyrans.blogspot.com/2011/01/historique-de-mes-publications.html]mon blog[/url]) . J'ai ensuite parcouru un peu le web et je me suis mis sérieusement à l'écriture de nouvelles et de projets longs en 2008.

3 - Ton principal projet est une saga de SF intitulée le Temps des Tyrans. Peux tu nous en dire plus ?

Le TdT est un cycle de space opera en quatre actes. Le terme "tyran" est à prendre selon la définition d'Aristote : c'est celui qui gouverne pour son seul intérêt, et qui utilise la force, parce qu'il est le plus fort, pour imposer ses vues. Et si une alliance de peuples de la galaxie se trouvait face à des tyrans, quelle serait sa réaction ? Qu'est-ce qui peut pousser un ou des hommes vers la tyrannie ? La tyrannie a-t-elle un but ?
Voilà les questions que je voulais me poser dès le démarrage. Le texte prend le point de vue de divers personnages (militaires, civils, politiques) et construit, à travers une lutte acharnée pour le pouvoir, les bases d'une nouvelle forme de gouvernement. Mais le cycle reste d'abord un space op' divertissant où j'essaye, comme dans tous mes textes, de mêler action et réflexion.

4 - Quels sont tes autres projets littéraires ainsi que tes prochaines publications ?

En parallèle, je travaille sur un texte de Fantasy appelé provisoirement Asia Provincia. Mon but est ici de mélanger histoire de l'antiquité et ambiance Fantasy et de réécrire l'histoire de la montée des Imperatores romains : cette période de la fin de la République est stupéfiante par son instabilité, ses coups politiques, ses grandes campagnes dans le seul but d'hériter du pouvoir sur le monde connu. Mais là dessus se construit aussi l'histoire d'hommes et de femmes, des anonymes de l'Histoire et c'est leur témoignage que j'aimerai "retrouver". Le texte parle de la campagne militaire de Lucius Cornelius Sylla, consul désigné, contre le royaume du Pont entre 89 et 85 av. J-C. Son souverain, Mithridate VI Eupator, a déclenché la colère de Rome en ordonnant le massacre de milliers d'italiens exilés en Orient et dans les régions grecques. Mais Sylla doit également faire face à une guerre civile qui l'oppose à Marius, le plus célèbre général romain de l'époque.

Côté publications, j'ai essuyé plusieurs refus ces derniers temps mais ça fait partie du jeu. Deux de mes nouvelles vont être publiées dans un prochain Mots et Légendes qui verra le jour probablement à la rentrée : une nouvelle de science-fiction intitulée Monsieur Jean des étoiles, où un pilote de vaisseau se retrouve projeté dans le temps pour sauver un futur où l'humanité est condamnée à errer parmi les étoiles ; et une nouvelle de Fantasy, les premiers rois, qui traite de la quête de trois moines à la recherche du tombeau mythique des premiers rois de leur monde.

jeudi 21 avril 2011

La SF grand public existe - t - elle ?

Qu'est ce que la SF grand public ?
A ma gauche on me dit que ce sont des oeuvres de SF se rapprochant de la Sf médiatique (appelé aussi SCIFI par certains) et donc des romans ou nouvelles que les amateurs de jeux vidéo, de jeu de rôle, de cinéma, de manga, de dessin animés ou de série TV vont pouvoir s'approprier. Ce serait donc une SF qui jouerait la carte du dialogisme avec le monde médiatique produisant d'une part des romans d'exploitation ( dont certains peuvent être de qualité) mais aussi des romans plus ambitieux qui peuvent devenir des blockbusters du genre. Après tout la fantasy dialogue avec le jeu de rôle depuis les années 90 et cela a donné aussi des oeuvres de qualité ( pensez à Mathieu Gaborit chez par exemple).
A ma droite on me dit que c'est une SF destinée plutôt à des lecteurs occasionnels du genre, voire à des lecteurs de blanche. Donc il s'agirait de ce que Denis Guiot appelle la Sf next door. Une littérature où les éléments spéculatifs sont peu nombreux et relativement abordable par des gens qui n'ont aucune approche du genre. Des romans se déroulant dans le futur proche ou le présent frottés de quelques extrapolations ténues. Et surtout le moins de jouets possibles. On s'adresse à des gens sérieux.
Mais les lecteurs de blanche s'intéressent ils à la réalité virtuelle, au voyage dans le temps, aux mutations génétiques en temps qu'objets littéraires ? Les lecteurs occasionnels eux sont ils des moines n'ayant jamais vu Star Wars ou Blade Runner et ne connaissant aucun jeux vidéo ou jeu de rôle de science fiction, n'ayant vu aucun dessins animés dans leur enfance....
J'en conclu que ces deux acceptions du grand public sont elle même des niches. Donc la SF est une littérature de niche s'adressant à quatre ou cinq tribus (c'est la même chose pour la fantasy). Donc non la SF n'est pas une littérature grand public.
D'ailleurs le grand public existe - t - il ou n'est il qu'un projection marketing du nivellement par le bas ?

lundi 18 avril 2011

Extension et restriction

Dans les années 70 la new wave, la fiction spéculative ou la nouvelle science fiction américaine ont contribué à élargir le domaine de la science fiction. Aujourd'hui, la singularité, la hard science et le traitement post moderne de la SF semblent restreindre le domaine. Et l'on peut expliquer sans doute par là la baisse des ventes que subit le genre. A l'opposé la fantasy est pleine extension avec de nouveaux courant comme la new weird ou certaines formes de fantasy urbaine.
Il semble donc que la SF après être entré en expansion connaisse son big crunch. L'essentiel du genre se regroupe autour des attracteurs que sont la dystopie et la hard science. Les formes plus populaires de SF sont soit happées par les licences commerciales ou renvoyées dans les marges (que l'on pense à Rivière Blanche ou Ad Astra en France ou au webzine Ray Gun Revival aux US). Dans ce chaos il existe tout de même des raisons d'espérer. Tout d'abord on assiste à l'arrivée d'une nouvelle génération de romanciers en Grande Bretagne ( Ian Whates, Gareth L Powell, Colin Harvey, Hannu Rajaniemi, Philip Palmer). Aux Etats Unis quelques francs tireurs se tiennent à l'écart du courant dominant aux premier rang duquel on signalera Tobias Buckell et Elizabeth Bear. Mais la principale sources d'espoir est le courant Sci Fi Strange dont le leader éditorial est Jason Sanford. Ces auteurs ont pour prétention d'élargir le domaine de la SF reprenant ainsi une démarche initiée par la new wave puis par la nouvelle science fiction américaine. Ce sont pour la plupart des nouvellistes ( Jason Sanford, Mercurio Rivera, Mathew Kressel, Jeremiah Tolbert, Cat Rambo, Yoon Ha Lee) et il est clair que certains d'entre eux passeront au roman dans la décennie actuelle. Curieusement les préoccupations de ces américains ne sont pas éloignés de nouvellistes bien de chez nous comme Olivier Gechter ou Antoine Lencou qui eux aussi vont sans aucun doute passer au roman dans les années qui viennent.
Dans le même temps on a des romans de Sf qui paraissent sous l'étiquette fantasy comme le roman post apocalyptique de Nnedi Okorafor " Who fear death " ou le planet opera de Kameron Hurley " God's War". C'est comme si la SF essayait de se débarrasser de certaines de ses provinces jugés moins légitimes pour n'être plus qu'une simple littérature d'idée. Pour reprendre à nouveau une métaphore astronomique, la galaxie SF perd certaines de ses étoiles qui sont inlassablement dévorées par la vorace galaxie fantasy. Demain, est que ce sera le tour d'une partie du space opera de connaître ce sort ? C'est en tout cas inquiétant de voir des oeuvres qui il y a seulement dix ans auraient sans problème portées l'étiquette SF être considérées par un certain noyeau dur du fandom mondial comme des romans de fantasy. Comme si certains voulaient limiter la SF au 85éme étage cher à Georges Bormand.

vendredi 8 avril 2011

Angle Mort : un bilan

Je ne suis pas spécialiste en démolition et j'aime encore moins tirer sur les ambulances. Mais il y a des moments où l'on ne peut se taire tellement l'imposture est flagrante.
Disons le tout de suite, il y a de bonnes choses dans cet Angle Mort : les nouvelles anglosaxonnes. Elles sont de bon niveau littéraire et les traductions semblent tout à fait correctes. C'est tout à fait ce que l'on est en droit d'attendre d'une revue professionnelle.
Au niveau des textes francophones ce n'est pas la même chanson. Seul le texte de Laurent Kloetzer est au niveau. Les autres textes n'ont rien à faire là. Xavier Mauméjean nous livre un exercice de style d'un auteur qui se regarde écrire. David Calvo nous livre un fond de tiroir sans grand intérêt. Après quelques paragraphes d'une telle vacuité on ne peut qu'interrompre la lecture de son texte tellement il est affligeant. J'aurais aimé dire que David Calvo n'est plus que l'ombre de lui même, mais c'est encore faire trop d'honneur à son texte. On est en droit de se demander si certains enfants gâtés de la génération des 90 ne sont plus que des enfants gâteux. Quand à André Ourednik, sa nouvelle est une pochade de potache, le genre de texte qui sert de bouche trou dans un fanzine quand on a deux ou trois pages à combler.
Non seulement les nouvelles francophones ne sont pas au niveau des traductions proposées mais des textes aussi indigeants sont bien en dessous des petites merveilles qui paraissent dans des weberevues comme Outremonde, Mots et Légendes ou encore Phenix Web Special. La ligne directrice d'Angle Mort me rappellent ces attelages dont les chevaux tirent chacun dans un sens. On n'avance guère et au pire on fait du sur place. Bref si l'effort doit être continué pour nous proposer des traductions d'un bon niveau, il est clair qu'un changement de ligne directrice s'impose en ce qui concerne les textes d'auteurs francophones et le plus vite possible.

jeudi 7 avril 2011

Interview de Cyril Carau

Interview

1 - OutreMonde publie son numéro 10 et célèbre ses six ans d'existence. C'est aujourd'hui la plus ancienne web-revue consacrée à l'imaginaire. Comment expliques-tu cette longévité ?

Cyril Carau (Aède) : Je n’ai aucune explication particulière, juste quelques suppositions. Univers d’OutreMonde est apparemment un « cocktail » qui doit plaire aux lecteurs grâce à la qualité des nouvelles, des illustrations, des articles et interviews, je pense. Sur le forum, où règne un bon esprit, on peut également voir les réactions des lecteurs, celles des auteurs et illustrateurs. Je suppose que cet échange, qui intéresse pas mal de monde, explique aussi le succès des Univers. Les thèmes choisis pour les appels à textes doivent séduire les auteurs, vu le nombre grandissant de nouvelles reçues. L’attrait visuel doit aussi compter, je pense. Certaines illustrations signées Alain Mathiot, Annick De Clercq, T.P. Szabo, Élie Darco, Maz, Nadia Sanchez, Fablyrr, Magali Villeneuve, Nathy, Anilori, ou Grem sont des chefs d’œuvres.

2 - Comment est né le projet OutreMonde ?

CC : Au départ d’une envie d’écrire une nouvelle entre plusieurs auteurs, d’où la création d’abord d’une plateforme pour échanger nos idées. Mais le projet n’a pas abouti. Ensuite Llanis a eu l’idée de faire un forum où de tels projets verraient le jour (Les rejetons d’Obsidium ou Gobelin’s Saga, par exemple). Arius a eu l’idée du nom d’OutreMonde et moi de créer une web-revue. C’était en 2005. À l’époque le nom de domaine était outremonde.info. Puis Llanis est parti et avec Dulkera on a repris quasiment tout à zéro : nouveau design, nouvelle équipe et surtout nouveau nom de domaine : outremonde.fr. J’ai eu aussi envie, en parallèle aux Univers, de créer un Hors-Série avec uniquement des textes, bref de faire une anthologie numérique.

3 - Quels sont les auteurs que tu es le plus fier d'avoir publié ?

CC : Estelle Valls de Gomis, Aurélie Wellenstein, Didier Reboussin, Yves-Daniel Crouzet, Charlotte Bousquet, Sébastien Clarac et Thierry Santander pour n’en citer que quelques-uns, mais je suis fier de tous les auteurs que j’ai pu publier.
Mais mes 2 plus grandes fiertés c’est d’avoir pu faire un dossier Nathalie Henneberg et d’avoir sorti le Hors-Série n° 3 au format papier.

4 - Quels sont les regrets que tu as par rapport à web-revue ?

CC : Surtout des textes que je n’ai pu sélectionner faute de place (ou parce qu’ils n’ont pas plu aux autres membres du comité). Mais les Hors-Série et Univers d’OutreMonde ne sont pas sources de regrets, surtout de beaucoup de joie et de fierté.

5 - Tu travailles avec un comité de lecture. Est-il arrivé qu'un de tes coups de cœur ne soit pas publié à cause d'un avis contraire du comité de lecture ?

CC : C’est arrivé, en effet.

6 - Y aura-t-il d'autres numéros spéciaux comme le spécial Parodies et Pastiches ou le spécial Trinité Noire ?

CC : Alors il y a eu deux Hors-Série numériques et une anthologie au format papier : Pouvoir et Puissance. C’est sûrement ma plus grande joie. Et j’ai toujours dans l’idée d’en diriger une nouvelle. Mais ce n’est pas d’actualité. Cela demande beaucoup de temps et d’énergie.

7 - Quels sont les projets que tu as pour l'avenir de la web-revue ?

CC : Alors Univers d’OutreMonde a changé avec le numéro 10, c’est maintenant un livre animé et plus simplement un pdf. Nous avons lancé un nouvel appel à textes : « mystérieuse forêt » pour le numéro 11, on espère le mettre en ligne en septembre. Sinon, comme toujours, de découvrir et de mettre en avant de nouveaux auteurs et illustrateurs.

Mots et légendes

Né en 2008 la weberevue Mots & Légendes a maintenant trois ans. J'avoue que je ne l'ai découverte que cette semaine au détour d'un surf sur le web (1). Faisons la chronique des quatre numéros parus :

Commençons par parler de son premier numéro. Quatre nouvelles assez longues au sommaire. La fantasy se taille la part du lion. "Entre deux mondes" de Siel nous conte le combat des humains contre les Merriens (des êtres aquatiques) et évoque le lien parfois proche qui peut unir l'amour à la guerre. " Le favori des dieux" de Kevin Kiffer nous narre la résistance des habitants de l'île de Mytilène face aux Romains sur fonds d'un autre conflit, surnaturel celui ci. Quant à " 47" de Alexandre Bocquier, il nous entraîne au Japon sur les pas de 47 ronins bien décidés à venger leur maître. La SF est également présente avec "l'espoir meurt les dernier" de Florent Lehnardt. Ce récit du futur proche met en scène la troisième guerre mondiale et présente une ultime bataille entre les forces européennes et les troupes russes. Ce volume dont le thème était combat sans espoir tient ses promesses. Chaque nouvelle respecte le thème, chacune à sa façon. Nous avons là de belles plumes en devenir. Mais j'y reviendrais plus loin.

Passons au numéro 2. Six nouvelles le composent cet opus placé sous le signe de la malédiction.
- La Complainte d'Emerata de David Chauvin : Des chevaliers traquent un gibier peu ordinaire. Ce qui nous amène à nous intéresser à la malédiction dont celui ci (dont je ne parlerais pas pour ne pas spoiler) est atteint.
- Les vertes prairies de Kevin Kiffer : Un récit maritime. Un duel entre un ancien corsaire devenu félon et un commandant chargé de le pourchasser qui de plus est un ancien ami du corsaire. L'enjeu, un coffre maudit et son mystérieux contenu. Et peut être que toute cette folie a pour origine l'amour d'une femme. Un récit magnifiquement bien écrit, un suspens bien mené. Et surtout un univers bien décrit.
- Coa et Couacs de Philippe Goaz : On nous conte ici, les déboires d'un mage spécialisé dans les malédictions. Ce texte humoristique au contenu truculent, rappelle le Jack Vance de Cugel.
- Trésors vénéneux de Marjorie Wathier Toinon : La dernière héritière d'une famille d'orfèvres tente de briser la malédiction dont est victime sa famille. Une nouvelle qui évoque les textes de Tanith Lee.
- Dans les tènèbres de Grégory Covin : Seule incursion dans le monde du fantastique horrifique de ce numéro, la nouvelle reprend une vieille légende de la ville de Rouen auquel elle donne une vérité bien réelle et inquiétante.
- L'horloge indique minuit de Florent Lenhart : Le journal intime d'un homme qui attend l'apocalypse nucléaire.

Le numéro 3 est un spécial fantasy.
- Nicolas Chaperon : le Jardinier de Zev : Qui est donc cet étrange jardinier auquel le roi a fait appel pour terminer la création de son jardin. Et surtout a - t - il les mystérieux pouvoir qu'on lui prête. Un texte qui tient autant de la fable que de la nouvelle et qui laisse un peu sur sa fin.
- Meurtre à Provins de Anthony Boulanger : Dans ce texte, qui mêle fantasy et uchronie, l'auteur met en scène un enquêteur qui n'est pas sans rappeler un certain Sherlolck Holmes. Dans cet univers où on pratique une étrange magie du sang, la ville de Provins est endeuillé par la mort criminel d'un chef de clan. Et l'enquêteur, fidèle à son modèle de fiction, nous émerveillera avec ses talents de
déduction. Anthony Boulanger est une étoile montante des littératures de l'imaginaire. Ce texte est magnifiquement bien écrit. Cet auteur sera assurément une des valeurs sûres de demain.
- Ballade sur un air de lutte de David Osmay : Un troubadour et une femme chevalier essaye chacun de convaincre un dragon de les suivre, la première pour faire la guerre, le deuxième pour en faire une bête savante. On rit beaucoup dans ce texte.
- La dernière chance de Don Lorenjy : ici nous plongeons au coeur du fracas de la bataille. La guerre, un vieux maréchal connu pour être un des meilleurs stratège de son temps va encore une fois ses troupes au combat. Mais ce pourrait être la dernière. A moins d'un miracle.... Don Lorenjy dénonce ici l'absurdité de la guerre et montre que ce ne sont pas toujours les militaires qui détiennent toutes les clés. Saluons tout de même la présence d'un auteur professionnel comme Don Lorenjy qui fait ici figure de guest star. Cela prouve le bon esprit du bonhomme.
-Rupture de David Osmay : C'est encore de guerre qu'il est question ici. Mais il s'agit d'une guerre de libération. L'auteur se demande jusqu'où il faut aller pour défendre une cause juste.

Le numéro 4 veut lui se consacrer au surhumain :
- L'ombre de Babel de Hans Delrue : l'histoire d'un homme qui possède un don extraordinaire pour les langues. Un nouvelle a la chute assez cruelle.
- Vivre de ses don de Cléia Deiana nous présente des individus peu ordinaires de dotés de pouvoir peu ordinaires. Et quand deux d'entre eux ont des dons qui s'annulent que se passent ils. Ah, oui, la nouvelle se passe dans le milieu du crime organisé ce qui lui donne une saveur particulière.
- Le protecteur de Jean Barret : Le blues d'un superhéros retraité qui a sauvé le monde, combattu la criminalité et qui comprend que ses pouvoirs ne servent à rien. Une réflexion amère et désabusée sur la toute puissance.
- La confiance d'Alice Mazuay nous entraîne sur un monde où des adolescents sont choisis pour devenir les hôtes d'un symbiote qui leur donne des capacités spéciales. Mais à grands pouvoirs, grandes responsabilités.
- L'empreinte du Mal de Grégory Covin confronte un jeune homme de notre époque à une horreur cosmique et le pousse à faire un choix qui pourrait bien transcender son humanité.

Mots & Légendes s'affirme comme le grand rival d'Outremonde. Les deux webrevues ont en effet le même goût pour des textes littéraires appartenant aux littératures de l'imaginaire, et des textes de bons niveau littéraire. On trouve plusieurs plumes commune au deux webzines d'ailleurs. Mots & Légendes a tout pour être une une grande revue au même titre que son aînée. Elle publie en outre de sérieux clients ( notamment Kevin Kiffer et Anthony Boulanger).

(1) Merci Kevin