lundi 27 juillet 2015

Subcultures et sous genres

Il y a quelques choses que j'admire chez les anglo-saxons, c'est la facilité avec laquelle ils arrivent à créer de nouveaux sous genres. Hier encore j'apprenais la création du solarpunk, un sous genre d'utopie écologiques voulant décrire des futurs positifs et réalistes. Je ne vois malheureusement rien de tel en France. Même en consultant régulièrement ActuSF, le site de référence, j'ai le plus grand mal à discerner les lignes de fonds du fandom hexagonal. Pourtant en tant que lecteur de webzine, je sais que ça bouge, mais j'ai du mal à voir les différents courants, les différentes obédiences, les différents directions. Comme si les choses manquaient de communication.
Ce que j'admire aussi c'est la possibilité pour un sous genre de donner naissance à une subculture comme ça a été le cas pour le  steampunk et le dieselpunk.
Ces caractéristiques ne sont pas le propre du monde anglo-saxon, on les trouve aussi au Japon. On les voit aussi apparaître depuis peu en Espagne ( je pense que d'autres pays européens sont également concernés mais je connais moins).
Mais en ce qui concerne la France peut être est ce dans la faiblesse de sa contre culture qu'il faut en chercher la cause. La contre culture naît dans les universités. La France a promu le modèle des grandes écoles avant que la démocratisation des universités dans les années 70 et leur développement dans les 80, permette à une  contre culture de naître et de se répandre. Mais il semblerait que de plus en plus de jeunes s'orientent vers les filières sélectives aujourd'hui laissant les universités aujourd'hui. D'ailleurs en France les villes geeks sont celles qui ont les plus grandes universités, ce n'est pas un hasard.
La France a du mal à créer une contre culture qui s'enracine solidement dans le terreau de ses territoires. Et je pense que c'est une handicap pour créer des subcultures purement françaises, des sous genres français alors que paradoxalement on a autant voire plus à dire que les autres.