jeudi 26 octobre 2017

Imaginaire et contre culture

Le développement de la culture de l'imaginaire doit beaucoup à la contre culture. Aux USA la plaque tournante de la contre culture a été longtemps l'université de Berkeley. Une université publique qui a accueilli dans les années d'après guerre des étudiants issus des classes moyennes voire des classes populaires parfois. C'est de cette université de Berkeley qu'est parti le mai 68 américain autour du féminisme, de l'écologie, de l'anti-militarisme, de la défense des droits civiques mais aussi d'une émancipation culturelle autour du rock'n roll, de la SF et de la fantasy. D'ailleurs Tolkien est devenu une icône des hippies de l'époque et les t-shirts Bilbo Lives étaient vendus à Woodstock.
Sauf qu'en 68 en France, l'enseignement supérieur n'était pas encore démocratisé. Donc ce volet culturel était assez peu présent dans notre 68 à nous où la problématique était la libéralisation des mœurs.
Cette contre-culture, elle a fait une apparition un peu timide au cours du conflit du Larzac en 1975. Une anthologie de SF est édité pour soutenir le combat des opposants au camp militaire. Des auteurs comme Jean Pierre Andrevon et Caza soutiennent les militants et des concerts rocks sont organisés sur place.
Sauf que la plaque tournante de la contre culture en France à cette époque c'est Normal Sup Ulm. C'est de là que part par exemple de développement du jeu de rôle en France. Une des écoles les plus sélects de la république. Rien à voir avec le bouillonnement de Berkeley. La démocratisation de l'enseignement supérieur c'est les années 80, celle du développement du jeu de rôle, des radios libres, de l'arrivée des mangas. Et c'est vraiment là que cette contre-culture se diffuse. Mais dans des proportions moindre que chez les anglo-saxons. Les liens entre les littératures de l'imaginaire et le rock'n roll me paraissent moins étroits chez nous par exemple.

mardi 10 octobre 2017

Pulpy vs Puppies : nouvel épisode

Résumé des épisodes précédents : un proche des Rabbid Puppies déçu par les choix littéraires de son propre camp décide de créer une revue pour proposer de la SF et de la fantasy pulp. Les progressistes qui ne sont pas en reste créent à leur tout deux autres revues.

Mais ça n'en finit pas en fait. Là c'est au niveau de la fantasy que Howard Andrew Jones, plutôt progressiste, crée sa propre revue, Tales of the Magician Skull, avec le soutien de Goodman Games. L'alliance de la fantasy littéraire et de l'Old School Renaissance rôliste. Et le programme est alléchant avec des auteur comme Chris Willrich ou James Enge.

Nouveau rebondissement, Kristine Katherine Rush et Dean Wesley Smith relancent la revue Pulphouse en étant bien au dessus des querelles du fandom.

Bref la SF et la fantasy pulp réinvestissent le champ de la nouvelle. Tout ça parce qu'un Puppies s'est retourné contre son camps et que personne ne veut lui laisser le monopole du pulp.

Maintenant reste à voir ce qui se passera autour de l'édition de roman pour contrer Castalia House.